Magical Storm
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 Une impression de déjà vu. [R. <3]

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William L. Hendersen

William L. Hendersen


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MessageSujet: Une impression de déjà vu. [R. <3]   Une impression de déjà vu. [R. <3] EmptyMer 30 Sep - 17:56

    William avait besoin de s'évader. Ce n'était pas une vulgaire sensation de mal-être qui lui prenait de temps en temps, non. C'était un réel besoin. Il n'avait pas revu son vampire depuis un long moment déjà, une semaine tout au plus, mais ça lui semblait comme une éternité. Il devait cesser de penser à lui, de penser à sa gorge mise à nue pour recueillir les crocs d'un tueur. Et il ne connaissait qu'un seul endroit pour ça. William n'y était pas un habitué, il n'y allait presque jamais. D'ailleurs, il devait y être allé deux fois depuis qu'il avait obtenu sa majorité - et une fois avant, mais ça ne compte pas - et il n'y avait pas mis les pieds depuis un bon bout de temps. Il n'aimait pas spécialement l'ambiance, mais ça lui permettait de se vider la tête et de penser à autre chose. Il se détestait pour ça. Franchement... Qui pouvait aimer voir des prostituées se dandiner alors que la seule chose qu'ils voulaient, c'était quitter le bar avec vous pour un endroit un peu plus tranquille? Pas lui en tout cas. Mais il était en manque. En manque de tout. La vie s'était résolument jetée sur son sort et lui en faisait voir de toutes les couleurs - surtout du noir. Nicky était partie sans même lui donner de nouvelles alors qu'il s'était attaché à elle pendant ces deux dernières années. Trop, sûrement. La petite voix dans sa tête lui disait que ça ne pouvait pas durer toujours, que ce n'était que passager, qu'elle finirait par se lasser de cette relation qu'elle entretenait avec un humain. Un humain. Les paroles de Matthew résonnaient encore dans sa tête et il dut la secouer vivement afin de les soustraire à ses pensées.

    Il poussa la porte du bar et, déjà, la musique le répugna. Ce n'était pas le disco-rock ou même le techno qu'on retrouvait dans la plupart des autres bars de la ville, non. Il n'aurait même pas su dire le style de musique qui s'enchaînait et sur laquelle on dansait d'une façon particulière, mettant en valeur nos atouts. William passa un regard circulaire sur le bar en glissant une main dans ses cheveux. Même si l'ambiance ne lui plaisait pas plus que ça, il eut un sourire à la pensée que ses soucis s'envolaient déjà. Il ne pouvait pas voir le fond de la salle, mais il devinait déjà les courbes gracieuses et félines des jeunes femmes qui faisaient ça pour l'argent. Il ne pouvait pas espérer penser que l'une d'entre elle travaillait ici de son plein gré. C'était impossible.

      « Je vous sers quelque chose à boire? »
      « Oui oui. Peu importe. Ce que t'as de fort. »

    La jeune femme ne parut pas étonnée de la réponse de William. Elle en avait vu d'autres. Elle lui prépara donc une vodka et lui tendit la boisson alors qu'il déposait l'argent et un pourboire avantageux dans sa main. Il se détourna ensuite du bar en buvant une longue gorgée qui lui brûla la gorge, mais qui le fit fermer les yeux de bonheur. Il n'y avait rien de mieux qu'une soirée comme celle-là pour tout oublier. Il s'avança un peu plus dans la salle et vint s'asseoir à une table, près d'un homme qui, déjà, semblait bien s'amuser. Une jeune fille, qui devait ne pas avoir vingt ans encore, se mouvait contre lui dans un comportement qui se voulait aguicheur. William prit une autre gorgée de sa boisson sans quitter la jeune fille et l'homme - qui devait bien avoir quarante ans - des yeux. Il sursauta et faillit renverser son verre lorsqu'il sentit un corps contre lui et une bouche contre son oreille. « T'es jaloux? Je peux arranger ça... » William reporta son attention sur la fille qui venait de le prendre d'assaut et il dut avouer qu'elle était particulièrement jolie. Ses cheveux bruns descendaient sur ses épaules nues alors qu'elle portait un haut qui en laissait voir un peu trop pour ne pas se douter de ce qu'elle attendait. Elle était jolie, il ne pouvait le nier et son regard demeura accroché au sien un instant avant que la jeune femme prenne quasiment place sur ses genoux, ce qui le rendit particulièrement mal-à-l'aise. Il fallait toutefois lui laisser le temps de s'habituer un peu, non? Il but d'un coup sec le reste de sa boisson et se maudit de ne pas en avoir une autre à portée de mains. Une serveuse passait justement avec des boissons sur un plateau, sachant sans doute que les hommes étaient trop occupés ici pour daigner se lever de leur chaise. Il en prit une autre, l'avala quasiment d'une traite, espérant désormais oublier l'endroit où il était. Il était venu ici pour ça, pourquoi en faisait-il maintenant tout un plat? À cause de cette adolescente qui se trémoussait sur un homme qui aurait pu être son père? À cause de... Non, il ne fallait pas chercher d'excuses. Sa place n'était pas ici et, pourtant, il la laissait faire, appréciant les caresses de ses mains sur lui. L'alcool devait faire son effet.

    Pourtant, il ne lui suffit que d'un regard vers l'étrange couple à ses côtés pour paniquer et se relever d'un bond, repoussant avec force la jeune femme sur lui et l'abandonnant sans la moindre considération. Les plaintes de la jeune femme, qui avait perdu son client, se répercutaient dans sa tête, mais il s'en fichait. Ce pendentif. Il s'était brusquement mit à briller sous les lueurs et il l'avait reconnu. Jamais il n'avait vu un pendentif aussi beau, jamais. Il ne l'avait jamais vu nulle part non plus. Il ne mit que quelques secondes avant de rejoindre la jeune fille et l'homme et, la respiration haletante, il s'interposa entre les deux, poussant d'une main sur son torse l'homme à l'en faire presque tomber.

      « Ne la touchez plus. C'est clair? »

    Son ton ne laissait place à aucune riposte et pourtant, William était certain qu'il se serait retrouvé KO si l'homme s'en était pris à lui. Il avait de l'expérience, l'autre.

    Il tira toutefois la jeune fille plus loin - un peu à l'écart - et la plaqua contre le mur avec une délicatesse presque impossible à imaginer venant de William. Ses doigts glissèrent dans son cou pour se saisir de la chaîne et aussitôt, des tonnes de souvenirs lui revinrent en mémoire. Il revoyait sa mère portant le même pendentif; il la voyait comme si c'était hier quand elle venait le border la nuit avec ce même collier à son cou. Il ne se rendait pas compte à quel point sa position pouvait s'avérer indécente, à quel point la jeune fille pouvait mal interpréter, mais il s'en fichait. Il la détaillait avec précision, son regard s'accrocha au sien un long moment. Il espérait y voir la malice caractéristique qui brillait dans les yeux de sa petite soeur, mais il fut surpris de n'y trouver rien de tout cela. Il ne pouvait pas se tromper! C'était impossible! Il l'avait reconnue grâce à ce pendentif, mais il ne savait même pas comment il aurait pu tomber en sa possession. Plus il y repensait, plus il se disait qu'il était stupide. Sa tête tourna un moment maintenant qu'il s'était arrêté et il ne put que mettre ça sur le compte de l'alcool. Il n'était qu'à quelques centimètres de la jeune fille et ses doigts n'avaient pas lâché la chaîne, comme s'ils avaient peur qu'elle ne s'efface, ne s'évanouisse lorsqu'ils le feraient. Il ouvrit la bouche comme pour parler, mais il dut s'y reprendre à deux fois avant que des sons n'en sortent.

      « Dis-moi ton nom... S'il te plaît. »

    Ça faisait tellement longtemps qu'il n'avait pas aperçu ce pendentif, peut-être ses souvenirs étaient-ils confus? Non. Ils ne l'étaient pas, ils ne pouvaient pas l'être. Ce serait ternir la mémoire de sa mère, la mémoire de ses parents.
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Eve D. Boxster

Eve D. Boxster


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MessageSujet: Re: Une impression de déjà vu. [R. <3]   Une impression de déjà vu. [R. <3] EmptyJeu 1 Oct - 21:39

    Une journée comme les autres, qui s’achevait comme les autres tels un morne quotidien qui la hantait déjà. Eve n’avait pas vingt ans, mais elle était déjà blasée par la vie qu’elle menait. Son regard était éteint, tandis qu’elle montrait avec habilité ses atouts à l’homme assis là. Certes c’était son gagne pain, mais il n’était pas écrit dans son contrat qu’elle devait être heureuse de séduire un homme de plus de quarante, qui plus est avec un ventre bedonnant et une haleine fétide. Alors elle faisait simplement son métier, bien certes, mais sans motivation aucune. Après tout, elle ne l’avait pas vu depuis plusieurs jours déjà, et il lui manquait, elle aimait tellement ses discussions avec Kal… Et puis un autre de ses clients, Jack, la privait aussi de sa présence. Elle l’aimait bien aussi, et à vrai dire, il lui manquait aussi, sans qu’elle le veuille. Malgré ce qu’elle faisait, elle remarqua aussitôt l’homme qui s’étai assis à côté. Bien sûr immédiatement, elle se mit à penser à la malchance. A quelques minutes près, elle aurait eut ce magnifique apollon, plutôt que ce vieux peu ragoûtant. Elle se força cependant à se concentrer de nouveau sur son client à elle, non sans une pointe d’amertume. Cependant, il ne remarqua rien, tandis qu’elle sentait le regard de l’autre brûler sur elle. Il la regardait, et elle fût mal à l’aise une seconde. Elle avait l’habitude qu’on la dévisage, mais lorsqu’elle avait croisé ce regard, elle eut une mauvaise impression, qui la rendait maintenant mal à l’aise. Il ne la regardait pas comme un morceau de viande. C’était autre chose, plus… dérangeant. Pourtant, elle en fit abstraction, devenant plus aguicheuse encore envers l’homme. De ce fait, elle se pencha, et son pendentif s’échappa de sa cachette, pour venir pendre entre eux.

    A ce moment, il y eut un fracas, puis des cris, et puis cette main, qui vint entre eux. Immédiatement, Eve leva les yeux vers l’homme, et fût surprise de revoir celui d’à côté. « Ne la touchez plus. C'est clair? » Eve ouvrit la bouche, pour protester, mais déjà, il la prenait par un bras pour l’emmener plus loin. Elle s’attendait à de l’empressement, à ce qu’il la plaqua contre un mur pour la prendre sauvagement, mais il n’en fût rien, et il la déposa avec tendresse contre le mur. Surprise, mais pas déroutée, elle accepta cette main qui se faufilait, et qui prit avec douceur la chaîne de son pendentif. Beaucoup d’hommes aimaient son bijou, et ce n’était pas le premier qui l’observait ainsi. Avec autant de douceur et de sensualité pourtant, ce fût inédit. Elle ne mit donc que quelques secondes avant de se lover contre lui, dans une position lascive et agréable. « Dis-moi ton nom... S'il te plaît. » Elle déposa ses mains sur ses épaules, et le repoussa légèrement. Il lui demandait son nom ? Certes, ce n’était pas la première fois, et elle donnait toujours la seconde partie de son prénom entier, mais jamais on ne lui avait demandé avec autant d’intensité, et de doutes. Immédiatement, elle prit peur, et elle se mit à se tortiller comme pour s’échapper de son emprise. Cependant, un regard derrière lui, et elle croisa celui de Natan. Aussitôt, elle cessa son manège, et essaya de revenir la plus professionnelle possible. « Lina… Je m’appelle Lina mon chou. » Sa voix était aussi indifférente que possible, et son ton montrait une chose, ce n’était que secondaire, et elle s’en fichait… « Mais on s’en fiche… »

    Elle reprit sa position, lovée contre lui, avant de descendre ses mains, jusqu’à la barrière tangible de son jean. Là, sa main experte se débarrassa d’un bouton, avant de se glisser avec habilité et savoir faire jusqu’à la virilité de son partenaire. Une seconde main vint sous sa chemise, pour caresser le ventre plat et musclé de l’homme. Mais alors qu’elle se dirigea vers son dos, plus précisément le bas de son dos, ses doigts rencontrèrent une boursouflure, certainement une cicatrice. En temps normal, elle ne se serait pas arrêté, mais cette question qu’il avait posé sur son nom après avoir regardé son collier, et cette cicatrice à cet endroit là… Elle retira précipitamment ses mains, tandis qu’un flash lui revenait en mémoire. *Elle avait de nouveau 4 ans, peu de temps avant le grand incendie… Elle était de nouveau en train de se faire gronder, elle n’aurait pas du essayer de monter sur l’armoire pour récupérer des cookies. Elle était montée sur cette chaise, en équilibre, maintenue par son frère, mais elle était tombée, et son frère s’était recroquevillé pour éviter la chaise. Mais la boîte en fer est tombée sur lui, juste dans le bas de son dos, ouvrant la peau profondément.* Elle rouvrit les yeux, sans avoir eut le souvenir de les avoir fermé. Et elle posa de nouveau sa main sur la cicatrice, la parcourant, vérifiant sa forme. C’était la même… Le destin était donc si cruel qu’il jouait ainsi avec son passé et ses souvenirs ? La jeune femme décida de faire abstraction, et reprit sa besogne, de petits baisers dans le cou. Elle savait que les hommes adoraient ça, et ils la payaient bien plus lorsqu’elle leur donnait de petites gâteries dans le genre. Mais elle arrêta bien vite, ne pouvant empêcher cette question, d’une voix toujours lasse et indifférente : « Pourquoi vouliez vous savoir mon nom ? »
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William L. Hendersen

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MessageSujet: Re: Une impression de déjà vu. [R. <3]   Une impression de déjà vu. [R. <3] EmptyJeu 1 Oct - 22:51


    William fut surprit de l'initiative de la jeune fille alors qu'elle se calait contre lui avec sensualité. Il ferma les yeux en redressant la tête, n'étant décidément pas à l'aise avec ça. Pourtant, il lui avait demandé son nom, malgré la proximité de la jeune fille contre lui. Elle l'avait repoussé légèrement, comme si elle ne s'attendait pas à ce qu'il le lui demande. Qu'y avait-il de mal à demander le nom de celle avec qui on allait peut-être coucher? Après tout, s'il s'avérait que William avait tord, il n'y avait rien qui prouvait qu'il avait raison, ce n'était pas une issue impossible. Elle semblait apprécier de ne plus être contre l'homme de quarante ans et d'être avec lui, peut-être pourrait-il en profiter légèrement? Il secoua brusquement la tête afin d'enlever ces sottes idées de ses pensées ce qui eut pour effet d'accentuer la pression entre les parois de son crâne. Il tenait bien l'alcool, habituellement, mais peut-être que l'anxiété et la fatigue des jours passés suffisaient à le rendre moins tolérant.

    Il ne comprit pas le brusque changement de réaction de la jeune fille. Elle avait tenté de se défiler, de se défaire de l'emprise de William et tout d'un coup, elle se calma. William ne put s'empêcher de croiser le regard d'un homme qui regardait dans leur direction et, aussitôt, il n'aima pas ce qu'il y vit. Il ne reporta son attention sur la jeune fille que lorsque celle-ci lui donna son prénom. Lina. Lina... Il avait eu tout faux alors. Il s'était basé sur de futiles observations et se rendait compte qu'il avait eu tord. Pourtant... Ce pendentif... Ses doigts cueillirent une nouvelle fois la chaîne au creux de sa main alors que ses sourcils se fronçaient. Il tentait de se rappeler exactement la forme qu'avait le bijou de sa mère, mais il ne parvenait plus à retirer l'image qu'il voyait présentement de son esprit. C'était horrible, la sensation de savoir alors qu'il ne connaissait rien. Il pouvait classer n'importe laquelle des bactéries selon le Gram - négatif ou positif - qu'elle arborait, il pouvait détecter la plupart des maladies courantes en examinant ses patients lors de ses stages, mais il ne pouvait tout simplement pas comprendre ce qui se passait ici. C'était hors de son contrôle. Il aimait bien, tout gérer, habituellement, mais il se retrouvait dans une situation où il n'était tout simplement pas le génie, où son intelligence ne lui servait à rien. C'était insoutenable comme sensation et un verre de vodka aurait sans contredit réussit à faire passer tout ça. Un verre de vodka... Plus il y repensait, plus il se rendait compte que l'alcool prenait une très grande place dans sa tête depuis qu'il était entré dans ce bar. L'ambiance sans doute...

    Une main se glissant sur son jeans pour en déboutonner le premier bouton le ramena à l'heure actuelle. La jeune fille avait maintenant glissé sa main dans son pantalon alors que William penchait légèrement la tête en arrière, perturbé. Une autre main se glissait sur son ventre, dans son dos alors que le jeune homme se mordait la lèvre. Tout d'un coup, les caresses cessèrent et les mains de la jeune fille reprirent une position plus décente alors que William était trop éberlué pour penser à reboutonner son pantalon. Elle n'avait de cesse de le surprendre, décidément. Les yeux fermés, la jeune fille semblait désormais anxieuse, comme si un vilain souvenir se remémorait à sa mémoire. Peut-être n'était-ce que l'impression que ça lui donnait, mais on aurait dit qu'elle doutait, désormais. Instinctivement, les doigts de William glissèrent sur sa cicatrice, là où la jeune fille avait semblé avoir un blocage. Il ne se rappelait que trop bien la raison de cette vilaine boursoufflure, même si elle ne devait pas faire plus de quelques centimètres. Il ferma lui aussi les yeux sans s'éloigner de la jeune fille pourtant, les souvenirs de cette drôle de journée se remémorant à sa mémoire, ceux de l'incendie le remplaçant juste après. William mit un temps fou à revenir sur terre et à se rendre compte que la jeune fille lui donnait de léger baisers dans le cou. Il aurait, habituellement, eut tout le plaisir du monde face à cette petite attention, adorant qu'on l'embrasse à cet endroit, mais il ne pouvait pas profiter de ces caresses; trop de pensées voltigeaient dans son crâne endolori par la boisson. Et puis elle lui posa une question. La question qui le fit poser ses mains sur les épaules de la jeune fille pour se défaire de son emprise et la regarder dans les yeux. Il prit son temps avant de répondre, comme s'il ne savait pas comment commencer.

      « Ne me prend pas pour un fou surtout. C'est que... J'ai cru, à tord, tu vois, que tu étais quelqu'un d'autre. »

    Ces simples paroles le firent baisser la tête alors qu'il dut chercher son courage pour poursuivre. Comment lui dire qu'il l'avait prise pour sa petite soeur alors qu'elle était morte? Il croyait voir son fantôme? Elle le croirait décidément atteint d'une maladie mentale et pourrait même craindre pour sa vie, peut-être. Il passa une main dans ses cheveux sans croiser son regard avant de poursuivre.

      « C'est juste... étrange parce qu'elle est morte. Elle est morte et ça fait tellement longtemps que je sais que je ne pourrais pas la reconnaître. Tu peux me prendre pour un fou, moi-même je ne sais même plus ce que je dis. Je ne crois pas aux esprits, ni aux fantômes, je te rassure tout de suite. Je ne suis pas fou. J'ai eu cette impression c'est tout. »

    Il s'était désormais rapproché d'elle et avait posé son regard dans le sien alors que sa main glissait de nouveau dans le cou de la jeune fille pour en saisir la chaîne. Ses mains tremblantes pesaient et repesaient le bijou sans se rappeler son ancienne pesanteur alors que, pourtant, William l'avait souvent observé et pris entre ses doigts pour mieux le regarder tellement il le trouvait joli.

    Il n'avait pas quitté son regard toutefois, alors qu'il passait doucement les doigts sur son bras dans une caresse qui se voulait douce et protectrice.

      « D'où tiens-tu ce bijou? Tu l'as volé? Je vois mal comment un aussi beau pendentif aurait pu tomber en ta possession et c'est... la principale raison qui m'a fait croire que... bref. Tu peux me dire la vérité, tu sais, je ne vais pas te dénoncer. J'ai besoin de savoir, c'est tout. »

    Son regard se faisait curieux, interrogateur, mais sincère. Elle pouvait s'assurer qu'il ne préviendrait personne si elle affirmait avoir volé le pendentif. Il était mal placé pour juger les autres sur leurs agissements vu que lui-même avait une bonne morale à rattraper. Mais il voulait savoir. Il devait exister de nombreuses femmes à posséder un bijou pareil et William était tellement stupide d'avoir cru que ce petit pendentif puisse le mener à sa soeur. Il devait se mettre dans la tête qu'elle était morte. Elle était morte un point c'est tout et il ne pourrait pas la ramener à la vie. C'était finit. Une larme glissa de ses yeux, une seule, qu'il s'empressa d'essuyer en détournant le regard.

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Eve D. Boxster

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MessageSujet: Re: Une impression de déjà vu. [R. <3]   Une impression de déjà vu. [R. <3] EmptySam 10 Oct - 0:56

    Ces mains sur ses épaules, qui l’éloignaient de lui, la firent paniquer légèrement. Si Natan voyait ça, elle était bonne pour de nouveau se faire battre, et elle se le refusait. Elle ne voulait plus que ses mains se posent sur son corps, que ce fusse pour des caresses ou pour des coups. D’ailleurs, elle allait supplier son futur amant d’un soir, pour qu’il la laisse se mettre tout contre lui, mais quelque chose dans son regard l’en empêcha. Elle ne saurait dire ce que c’était, mais ça l’intriguait suffisamment pour qu’elle occulte complètement Natan de son esprit. Pourtant, alors que les secondes s’égrenaient lentement, trop lentement, elle chercha à s’approcher de nouveau de lui, sentant le regard perçant de son chef sur elle. Il la surveillait depuis qu’elle avait cherché à se dérober, et elle détestait cela aussi. Mais elle arrêta, lorsqu’il prit enfin la parole. « Ne me prend pas pour un fou surtout. C'est que... J'ai cru, à tord, tu vois, que tu étais quelqu'un d'autre. » Quelqu’un d’autre ? Un air d’incompréhension total se plaça sur son visage, alors qu’il baissait la tête, pour la relever, sans cette fois croiser son regard. Lorsqu’il reprit, Eve avait toujours l’air surpris, et cela s’accentua plus encore : « C'est juste... étrange parce qu'elle est morte. Elle est morte et ça fait tellement longtemps que je sais que je ne pourrais pas la reconnaître. Tu peux me prendre pour un fou, moi-même je ne sais même plus ce que je dis. Je ne crois pas aux esprits, ni aux fantômes, je te rassure tout de suite. Je ne suis pas fou. J'ai eu cette impression c'est tout. » Morte, fantômes ? La jeune fille se sentit complètement mal à l’aise soudain. L’histoire de cet homme ressemblait étrangement à la sienne, et cela la toucha. Si l’indifférence était souvent maîtresse chez elle, dès que ça touchait à sa famille, toute sa carapace fondait comme neige au soleil. Là, elle avait une désagréable sensation, celle d’un espoir qui pointe son nez… Qui était donc cet homme pour venir la tourmenter ainsi ?

    Lorsqu’il reprit le bijou en main, Eve ne put s’empêcher un geste pour se dégager. Persuadé qu’elle était que ce type avait été envoyé par le diable en personne pour lui faire du mal, psychologiquement. De même lorsqu’il caressa son bras, en une caresse qui se voulut protectrice. « D'où tiens-tu ce bijou? Tu l'as volé? Je vois mal comment un aussi beau pendentif aurait pu tomber en ta possession et c'est... la principale raison qui m'a fait croire que... bref. Tu peux me dire la vérité, tu sais, je ne vais pas te dénoncer. J'ai besoin de savoir, c'est tout. » Une bouffée de colère s’empara d’elle, et elle eut du mal à ne pas lui balancer ses quatre vérités au visage. Mais elle n’en eut pourtant pas l’occasion, puisque son chef arrivait à grand pas dans leur direction : « Eve, ou tu t’occupes de lui, ou il s’en va c’est clair ? Tu n’es pas payée pour discuter… » La dite Eve se mordit la lèvre devant la révélation, et avant que l’autre ne puisse réagir, elle le prit par la main, et le fit monter. « Suis moi si tu veux continuer cette conversation. » Aucune colère dans sa voix, et pourtant, elle bouillait intérieurement. Que cet homme ait pu imaginer une seconde qu’elle avait volé ce bijou la répugnait. Ils marchèrent quelques minutes, jusqu’à la chambre allouée à Eve, et finalement, elle le fit entrer. Lorsque la porte fût fermée, à clef pour plus de discrétion, la demoiselle se tourna vers celui qui l’avait insulté, et ne mâcha pas ses mots : « Comme oses tu croire que je l’ai volé ? Je ne suis peut être pas un modèle de vertu, mais je ne suis pas une voleuse. » Tout en parlant, elle s’était approché de l’homme, et pointa son doigt vers lui, jusqu’à lui planter entre deux côtes, et elle exerça une petite poussée, qui le fit pourtant tomber sur le lit juste derrière lui. Elle se mit ensuite à califourchon sur lui, les mains sur ses épaules : « Je n’ai pas volé ce pendentif, mais toi-même, tu sembles si fasciné par lui. Rappelle moi de ne pas m’endormir à tes côtés… »

    Tout en parlant, elle avait commencé à jouer avec les boutons de la chemise de l’homme, avant d’en défaire un, puis deux. Se léchant les lèvres d’un geste profondément et délibérément provocateur, et levant les bras, pour mettre une pince dans ses cheveux. Au passage, sa gourmette tourna, et glissa vers son coude, révélant à l’autre le prénom affiché dessus. Bien entendu, elle ne fit pas attention à ce détail, tout occupé elle était à essayer de le rendre fou. Pourtant, alors qu’elle plongea de nouveau son regard dans le sien, ce qu’elle y vit continua de la troubler. Ces iris, elle les avait déjà vu, dans les yeux de son père. Elle s’en souvenait distinctement, de la dernière fois où elle l’avait vu, durant l’incendie, ce regard perçant, qu’elle aimait plus que tout au monde, et qu’elle n’avait plus jamais revu, si ce n’était dans les yeux de cet homme, qui était allongé là, devant elle. Aussitôt elle se leva, et alla se poster tout près de la fenêtre, qu’elle ouvrit pour inspirer une bonne bouffée d’air frais. Ce qu’il se passait depuis qu’il était entré dans sa vie la dépassait complètement, et elle n’arrivait pas à fixer ses pensées. Cette bouffée d’optimisme qui la pénétrait, ce fol espoir qui pointait en elle, ces ‘et si…’ qui la rongeait. Il ne pouvait être son frère, c’était tout simplement impossible, on lui avait dit qu’il avait périt lui aussi dans cette fournaises infernale. Il était mort, tout comme sa mère, et il ne fallait pas y revenir… Elle ignorait tout de lui, mais elle le troublait avec ses regards, et surtout ses paroles. Trop de coïncidences, trop de détails… Elle espérait de tout son cœur que c’était lui, mais en même temps ça ne pouvait être le cas… « Pars… Va-t’en. Je ne sais pas qui tu es, mais va t’en. C’est Natan qui t’envoie, pour me faire souffrir d’une nouvelle façon ? Je… va t’en… » Près de la fenêtre ouverte, dans sa tenue légère, Eve tremblait maintenant, et des larmes menaçaient de s’écouler de ses yeux. Plus aucune indifférence, ni dans sa voix, ni dans ses regards, qui étaient maintenant affolés.
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William L. Hendersen

William L. Hendersen


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MessageSujet: Re: Une impression de déjà vu. [R. <3]   Une impression de déjà vu. [R. <3] EmptyDim 25 Oct - 2:10

    William darda sur le chef de la jeune fille un regard particulièrement arrogant. Évidemment, Will' avait bien compris que cet homme était le chef, sans doute le propriétaire de cet endroit, mais cela ne lui donnait pas le droit de traiter les filles de cette façon et William le lui fit bien sentir. Will' n'était déjà pas totalement heureux de se retrouver ici, même si c'était l'idée première qu'il avait eue et la sobriété aurait pu lui souffler de faire attention, qu'il pouvait se prendre un coup ou même une expulsion de l'endroit. Comment ferait-il, après ça, pour la retrouver? Il devrait l'attendre à la sortie et elle le prendrait décidément pour un cinglé. Heureusement, la jeune fille eut la présence d'esprit de l'entraîner ailleurs avant que William ne commette une gaffe irréparable. Même si tout son être l'exhortait à la prudence en compagnie de l'homme, il aurait bien aimé lui envoyer une droite bien placée au visage pour le remettre à sa place. Il aurait pu mettre ça sur le coup de l'alcool. Il avait été trop occupé par les agissements de l'homme pour se préoccuper du prénom qu'il avait utilisé pour interpeller la jeune fille. Il la suivit d'ailleurs dans les escaliers en jetant un dernier coup d'oeil en direction de son supérieur.

    Aussitôt que la porte fut refermée sur eux, la jeune fille lui souffla ce qu'elle avait sur le coeur. Elle n'était pas un modèle de vertu? Tiens donc, il n'aurait pas pu le remarquer lui-même. Il demeura muet toutefois alors qu'elle s'approchait de lui avant de le faire tomber sur le lit d'une poussée qu'il n'avait tout simplement pas prévu. Elle s'installa sur lui et sa phrase le fit sourire pourtant.

      « Je ne te le volerais pas. Ce n'est pas trop mon genre de bijou et l'argent que je pourrais faire en le vendant ne m'intéresse pas. »

    Était-il nécessaire de lui spécifier qu'il n'avait tout simplement pas besoin d'argent? Sa famille était riche. Du moins, si elle n'avait pas des millions en banque, elle n'en était pas loin et ils vivaient très confortablement. Il n'avait pas besoin de lui voler son pendentif afin de tenter de faire de l'argent avec, mais elle ne semblait pas comprendre la raison qui le poussait à s'y intéresser et il n'osait pas tout lui avouer. Il en venait à croire qu'il s'était trompé sur son compte, elle ne pouvait pas être celle qu'il recherchait. Le pendentif n'était qu'une simple coïncidence. Rien ne pourrait la ramener et il devait arrêter de se raccrocher à des fantômes. Il la laissa défaire les quelques premiers boutons de sa chemise avec un sourire. C'était son travail, de faire ça, mais William n'arrivait pas à croire que les filles puissent y prendre plaisir. C'était tout bonnement impossible et à voir l'air provocateur, mais aucunement heureux qu'elle affichait, il l'avait déjà compris dès le départ qu'elle n'avait pas le choix de s'adonner à de telles activités pour gagner un peu d'argent. Ses sourcils se froncèrent lorsqu'il aperçut le prénom gravé sur la gourmette. William. Aussitôt, le prénom de la jeune fille lui revint en tête et il ne fit rien pour la retenir lorsqu'elle se releva. Pétrifié, il ne pouvait que la suivre des yeux en tentant de comprendre ce qui se passait. Sa soeur. C'était bien elle. Les coïncidences étaient trop grandes et surtout, trop importantes pour que ce ne fusse qu'un hasard. Sa soeur se trouvait devant ses yeux et pourtant, il ne pouvait rien dire. Rien faire. Il ne pouvait ni se lever pour la rejoindre ni l'interpeller tellement ses jambes étaient molles et sa bouche sèche.

    Les paroles qu'elle lui adressa lui donnèrent le courage nécessaire afin de se lever et de s'approcher d'elle. Des larmes menaçaient de s'écouler sur les joues de la jeune fille alors que William la serrait fortement dans ses bras, trop ému pour dire quoi que ce soit. Ses yeux étaient humides également, lui qui était si orgueilleux. Ça pleure aussi, un homme, quand il a du chagrin. Mais pas seulement quand il a du chagrin, quand il est heureux, quand ses émotions lui échappent. Il saisit aussitôt la tête de la jeune fille entre ses mains avec une douceur qu'on ne lui connaissait pas et l'éloigna de lui légèrement afin de la regarder.

      « Je ne veux pas partir et je ne veux pas te faire du mal, Evy... Je ne veux pas et je ne le voudrai jamais. Je ne sais pas comment c'est possible, je ne veux même pas le savoir maintenant, mais... C'est moi. William. Je suis William. »

    Il se répétait, mais il s'en fichait. Tout ce qui importait, c'était qu'il venait de retrouver Ève. Sa soeur. Ses mains se perdirent dans les cheveux de la jeune fille alors qu'il la serrait un peu trop brusquement contre lui, ne pouvant pas contrôler son impulsion. Ses yeux se fermèrent alors qu'un léger sourire venait poindre sur ses lèvres. Il déposa un baiser dans ses cheveux alors qu'il la serrait toujours contre lui, une peur atroce de s'en détacher pour ne retrouver que fumée s'emparant de lui. La perdre une fois, il avait eu du mal à le supporter, mais la perdre une seconde fois, il ne pourrait tout simplement pas survivre. Ce serait atroce et son âme s'évanouirait petit à petit afin de n'être elle-même que mort en suspense.

      « Je suis là, Ève. Je suis là, mon Evy... C'est finit... Tu n'auras plus à supporter cet homme immonde, tu... Non! Je n'ose même pas imaginer à tout ce que... Je suis là. Je croyais que tu étais morte... Comment c'est possible, j'en sais rien. Un miracle sûrement. »

    Il n'avait cessé de la serrer dans ses bras au risque de lui rompre les os. Ses paroles n'étaient que murmures à son oreille alors qu'il ne pouvait pas croire à ce qu'il voyait. C'était impossible, mais vrai. N'était-ce pas là la définition d'un miracle? Son coeur battait à tout rompre alors qu'il passait une main dans ses propres cheveux afin de dégager son visage, des larmes coulant maintenant avidement sur ses joues. Il s'était légèrement écarté, comme gêné de la situation maintenant qu'il s'était tant dévoilé. Il ne la touchait plus, il était comme figé.

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